Combattre dans la Légion des Volontaires russes :
« Je m’engage à servir dans les rangs de la Légion Russe de France et à me soumettre aux règles de la discipline qui y sont observées, c’est-à-dire les règles de discipline militaire française sans l’intervention d’aucun soviet ».
Formule d’engagement dans la Légion des volontaires russes, janvier 1918
- Quand le commandement russe tentait de convaincre les anciens soldats du corps expéditionnaire de s’engager dans la légion des Volontaires russes :
« A bas les pelles, les pioches et autres outils, saisissez les armes et pour l’œuvre de droit et de justice, en avant dans les tranchées ! Non seulement vos chefs, mais aussi les gouvernements alliés prendront soin de vous et vous assureront votre avenir. La discipline sera la même que dans les régiments français. (...)Les comités, les assemblées et les résolutions ne sont pas des armes pour lutter contre un pareil ennemi ; seule une puissante armée, une discipline sévère, mais juste, peut en venir à bout. Donc, notre pauvre Patrie, vendue par les traîtres ne peut être sauvée que par une armée forte et réorganisée ».
Service Historique de la Défense, 17N 686, appel du 18 mars 1918
- Lettre d’un soldat déporté en Algérie contre la Légion
« Comment pourrions-nous nous battre pour des gens qui ont supprimé notre discipline pour implanter la leur, qui nous ont enlevé nos soviets parce qu’ils avaient reconnu le gouvernement bolchevik ».
Service Historique de la Défense, extrait du rapport de la commission militaire de contrôle postal, mars 1918
- L’intégration de la Légion russe dans la Division marocaine.
« Les officiers et soldats qui composent le Bataillon Russe sont dans la situation suivante : ils faisaient partie de la Brigade Russe que nous avons remplacé en Champagne en Avril 1917 à Brimont où elle subi héroïquement des pertes énormes. Depuis ce moment, elle s’est dissociée comme toute l’Armée Russe. Les soldats ont été désarmés et employés provisoirement à des travaux divers.
À l’exception d’un certain nombre d’officiers et de soldats qui ont estimé qu’il était contraire à leur honneur de mettre bas les armes tant que la bête allemande continuait à dévaster le monde et qui ont demandé à continuer à combattre avec l’armée française en acceptant les règles de sa discipline. Ce sont ceux-là qui sont avec nous. Il est essentiel de bien faire cette situation à tout l’effectif pour que ces gens soient traités par nous comme il convient.
Ils se trouvent dans une fausse situation, déplorant les erreurs lamentables de leurs camarades entrainés à l’abime par les politiciens, et conservant cependant évidemment avec l’amour de leur patrie la certitude qu’elle retrouvera le chemin de la gloire. Il faut donc, en leur parlant, bien distinguer la Russie et son glorieux passé de la bande de Bolcheviks et maximalistes qui l’entraine en ce moment dans la folie et la matière.
En tout cas, à ces Russes qui sont avec nous, il faut non seulement ne pas leur en vouloir des erreurs de leur patrie, mais encore leur donner la considération que mérite le beau geste personnel qu’ils accomplissent. On rappellera aux jeunes gens que l’Armée Russe est depuis très longtemps la grande Amie de l’Armée Française, et on leur rappellera aussi avec quelle émotion, vers 1890, la France menacée par les Triple Alliance, accueillit l’annonce de l’alliance Russe.
Comme suite à la Note du Général Commandant la DM à ce sujet, il importe en particulier que le salut soit considéré courtoisement échangé. Une note spéciale fera connaitre les insignes des grades russes. Ils se portent sur les pattes d’épaule. Dès maintenant, tous les hommes salueront donc les premiers les militaires russes qui portent sur la patte d’épaule des galons et des étoiles. Les officiers échangeront naturellement le salut. Le Bataillon Russe est commandé par le Colonel Gothoua. »
Discours d’arrivée de la Légion Russe au sein de la Division Marocaine