- Le mépris et les préjugés à l’encontre des soldats russes :
« Nul ne sait sacrifier son existence comme le paysan-soldat russe : il possède le courage et l’entrain du chasseur, comme s’il avait encore dans le sang le passé où ses ancêtres chassaient l’auroch à l’épieu, au couteau ou à l’arc. Les chefs connaissaient ce mépris de la vie et ce courage, ils ne ménageaient donc pas ce qu’ils considéraient comme matière pour balles et obus. Aussi, les corps déchiquetés des beaux Sibériens, comme ceux des pauvres prolétaires urbains, allaient-ils mêler leurs restes à ceux des Français, dans la marne des cimetières de Champagne ».
Léon Weber Bauler, ancien médecin près du corps expéditionnaire russe, extrait de Ma vie en occident.
- Les comités de soldats débattent de la participation à l’offensive :
« Dix-huit heures : coup de théâtre : les régiments russes viennent de se mutiner. A dix-neuf heures, il y a une réunion, dans la cave du château de Saint-Thierry, des soviets qui viennent de se former. Ils vont se prononcer sur la décision à prendre. Faut-il attaquer ou non ? Après trois heures de délibération, les soviets ont voté « pour l’attaque » à main levée ».
Témoignage du soldat Pierre Petit, Histoire des Russes en France.
• Citation des brigades russes à l’ordre de l’Armée après l’offensive d’avril 1917 :
« La 1ère brigade russe, composée des premier et deuxième régiment : brigade d’élite, qui, le 16 avril 1917, sous le commandement énergique de son chef, le général Lochvitsky, a brillamment enlevé ses objectifs, a poursuivi son effort jusqu’au bout, malgré des pertes élevées, surtout en officiers, et a réussi à repousser toutes les tentatives faites par l’ennemi pour lui arracher le terrain conquis ».
Service Historique de la Défense, 17N 649, ordre du 24 avril 1917.
« La 3ème brigade russe, composé des 5ème et 6ème régiment : brigade qui, supérieurement entraînée par son chef le général Maroutchevsky, a eu au feu la plus belle attitude ; chargée d’enlever un point d’appui particulièrement fort, est partie à l’attaque avec une grande bravoure, sans se laisser arrêter par un tir ennemi des plus meurtriers ».
Service Historique de la Défense, 17N 649, ordre du 29 avril 1917