« Une fois le mouvement bien réglé, on peut donc admettre la possibilité d’amener en Occident environ 4000 Russes par jour, soit 120000 environ par mois, soit en dix mois 1.200.000 hommes, ce qui n’affaiblirait pas sensiblement la résistance militaire de la Russie car elle ne pourra jamais utiliser chez elle toutes les réserves d’hommes ».
Service Historique de la Défense, 7 N 795, mémoire confidentiel N°15 du 5 décembre 1915
« Les officiers qui ont eu à commander des indigènes ne comprenant pas notre langue affirment que l’incorporation de soldats russes ne présente aucune difficulté véritable ».
Service Historique de la Défense, 5 N 139, rapport du 24 décembre 1915
« Il faut absolument envoyer des soldats russes en France. La guerre traîne en longueur. Nous avons besoin de nouvelles foules de jeunes hommes. Nous avons enrôlé des nègres, mais ce n’est pas assez. Il nous faut aussi des Russes. La France a prêté de l’argent à la Russie - et on ne prête pas gratis ».
Extrait de la nouvelle d’Henri Barbusse « Ceux qu’on n’a pas domptés », publié dans le recueil Fait divers en 1927.