Une œuvre originale par deux membres de notre association :
Michel Dinocéra et Hélène Ohier présentent "Aux Mutins de La Courtine "
**Aux mutins de la Courtine
1ère stropheDébarqués à Marseill’, avril 1916,Pour aider à la guerr’ et mourir dans la glais’.Paysans d’la Volga, ouvriers moscovit’,Nombreux furent livrés par la Russie tsarist’.Aux ordres du boucher, l’ Maréchal Palitzin’,En rang pour l’abattoir, direction premièr’ lign’,Avril 1916, c’est l’appel de KhientalCriant : « non à la guerr’, et guerre au capital » !RefrainBoucherie de 14/18Echangés contre des fusilsCombien vaut la peau d’un moujik2ème stropheIl faut apprendre vit ’ la guerre de tranchée,Mettre les masques à gaz, subir les coups de fouet,Du front de Champagne jusqu’au Chemin des dam’Apprendre à avoir peur, sentir l’odeur des flamm’,Voir les copains hurler, tomber au champ d’horreurPour enrichir les gros, tous ces accapareursAlors que cependant dans la Russie, à l’EstLa révolte fleurit en ce printemps 17.Refrain3ème stropheNicolas II abdiqu’, Kerenski le remplac’,Veut continuer la guerr’ sans se soucier des mass’.Dans toute la Russie le peuple se soulèv’Et sur le front en Franc’, les fusils s’ mettent en grèv’La 1ère brigad’ s’organise en sovietLes drapeaux roug’ fleuriss’ le 1er mai 17 :« Viv’ les soviets d’ soldats, et à bas la guerre »La Russie rappell’ tous ses enfants prolétair’.Refrain4ème stropheLa rébellion s’étend, l’Etat-major a peurIl faut vite isoler, et mater ces meneurs.Au camp de la Courtin’ arrivent un 26 juin10300 soldats gardant leur arm’ au poing.Durant quelques semain’ avec les habitantsLes amitiés se nouent dans le travail aux champs.Ils se mettent en soviet, expuls’ leurs officiersRéclament de revenir d’où on a les chassés.Refrain5ème strophe10 heures, le 16 septembr’ l’assaut est décidé,Fin de l’ultimatum pour les chefs, les gradés.D’ un côté les canons, de l’autr’ la marseillais’Chantée par les mutins cernés dans la fournais’.Dans un villag’ creusois tragiqu’ mois de septembr’Où par milliers des homm’ refusèr’ de se rendr’.Deux jours de canonnad’, 800 obus tirés,Et l’on voudrait fair’ croir’ qu’il n’y eut que neuf tués !Refrain6ème strophePour avoir refusé les ordres militair’Exigé de partir se battre avec leurs frèr’Combien de survivants, combien d’emprisonnés,Combien sont revenus de longs travaux forcés.Cent ans nous sépar’ de ces révolutionnair’Nous sommes aujourd’hui leurs seuls dépositair’.L’histoir’ des mutins c’est celle du pacifism’Des peuples laborieux contr’ le capitalism’.
- La musique d’Hélène Ohier